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Je n’ai pu assister à l’interview LR du Prince Miiaou menée par Rose H., à mon grand regret. Pour me consoler, j’ai été invitée à chroniquer son troisième et nouvel album, qui sortira le 28 mars 2011, Fill the blank with your own emptiness. Une réalisation assez rock à filles, mais à la manière que j’aime.
Comme je n’ai pas le sens de la hype de certains de mes amis, je me suis renseignée un minimum sur l’artiste, à défaut de faire son interview. Présentée comme une multi-instrumentiste et chanteuse introvertie, Maud-Elisa aka Le Prince Miiaou garde une signature très underground. Entre albums auto-produits et scènes modestes, la demoiselle se fait connaître dans les média spécialisés.
Elle se réclame de diverses influences, notamment celle de P.J. Harvey. C’est une évidence lorsque l’on écoute son album. Des titres très rock, mais avec une pointe de mélancolie, de mélodie, voire de réserve dans la voix de la demoiselle. Et c’est ce qui m’a frappé : cette dichotomie entre cette voix, limite fluette, et l’aspect parfois un peu rough des guitares.
En vérité, je n’ai pas trouvé cet album très original. Mais cela ne veut pas dire qu’il est de mauvaise facture. Il y a un vrai équilibre entre les parties instrumentales pures et les bidouillages informatiques. Cela donne un rock assez industriel, tempéré par la voix puissante, mais sans plus, de la demoiselle. Résultat : je ne trouve pas que ce soit agaçant, comme certaines filles qui essaient de faire du rock.
Le Prince Miiaou mérite donc d’être connue, malgré un statut musical véritablement underground. Même si elle n’a pas le truc en plus qui pourrait la distinguer d’une autre rockeuse, ses compositions sont assez accrocheuses pour se faire une petite place sur la scène française.