L’an dernier, alors que je pleurais une jeune fille dont l’âme venait de prendre l’envol et que je portais déjà le deuil de mon paternel, je voulais noyer le chagrin en écrivant ce que j’imaginais des artistes qui sont censés être partis beaucoup trop tôt. Suite à certaines suggestions – du Mari, notamment –, voici la suite de cette chronique avec cinq autres artistes.
Amy Winehouse (14 septembre 1983 – 23 juillet 2011)
Je me suis d’abord dit qu’il était trop tôt pour en parler. D’une part, cela ne fait que quatre ans qu’elle nous a quittés, et il n’y a pas beaucoup de recul par rapport à l’influence qu’elle a eu sur la musique. D’autre part, elle aurait eu comme moi, 32 ans, cette année, et parler d’une femme morte qui aurait pu avoir ma vie, mes aspirations, ça me dépasse un peu. C’est après avoir vu le documentaire sur elle que je me suis imaginé ce qu’elle aurait pu être en 2015. J’aurais parié qu’elle n’aurait toujours pas sorti son troisième album tant attendu, parce que tant le public que les tabloïds la feraient encore chier pour faire un truc dont elle n’aurait jamais voulu. Je pense qu’elle serait revenue dans les années 2022-2023, la quarantaine et la tranquillité venues, pour faire des albums de jazz comme elle l’a toujours souhaité, à la Frank. On aurait oublié tout ce qu’elle avait incarné, et on aurait redécouvert une superbe artiste affirmée. C’aurait vraiment été top. Vraiment. [Vous la sentez, l’émotion, quand je parle d’elle ?]
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Janis Joplin (19 janvier 1943 – 4 octobre 1970)
Sans la drogue – la destinée ? –, je pense qu’elle aurait été au blues féminin ce que Joan Baez est à la survivance du son folk des années 1960. Le problème étant que sa voix si caractéristique ne s’obtient pas « naturellement ». Je m’entends : une voix aussi exagérément cassée ne s’obtient que soit par l’abus de substances diverses, soit avec une trachéotomie ou une opération des cordes vocales – coucou, Bonnie Tyler. Ceci a un inconvénient indéniable : les cordes vocales se fatiguent par conséquent plus vite et ne permettent pas une carrière sur la longue durée. Dans ce cas, vivante, Janis Joplin aurait eu deux alternatives de carrière : une qui se serait terminée à 40 ans, où elle serait devenue une légende vivante incapable à un moment d’entretenir son destin. Et l’autre, sur la longue durée, où elle se serait tournée vers le blues un peu plus apaisé et aurait duré jusque 55-60 ans. Mais serait-elle encore vivante à 72 ans ? Je l’ignore…
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Jeff Buckley (17 novembre 1966 – 29 mai 1997)
Le putain de mektoub que voilà : alors que son père (19 ans à l’époque) se barre avant la naissance pour vivre sa carrière de musicien et mourir neuf ans plus tard d’une overdose, lui-même se noie comme un con à 30 ans alors que le monde entier attendait un deuxième hypothétique album, dont les démos sortiront l’année d’après sous l’égide de sa mère et de Chris Cornell (Soundgarden). Si Sketches for My Sweetheart the Drunk avait sorti dans la forme voulue, il serait peut-être sorti en 1999-2000, vu le rythme que cela prenait. Mais je ne suis pas sûre que le public aurait supporté une telle attente depuis Grace pour un album qui n’aurait peut-être pas attendu à ses aspirations. Ce qui est certain, c’est qu’il était tellement pétri de talent qu’il aurait peut-être phagocyté une partie de la scène underground américaine de ces quinze dernières années.
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Mike Brant (1er février 1947 – 25 avril 1975)
Le fait que le bonhomme se soit repris à trois fois avant de ne pas se louper laisse présager que, de toute façon, à ce rythme-là, il n’aurait jamais atteint la trentaine d’années. Un meilleur destin aurait été de retourner définitivement en Israël après sa première « tentative » de suicide en juin 1974, de se faire oublier du public français et d’assumer son statut de star en chantant enfin des chansons dont il comprendrait les paroles. Il faut savoir effectivement que Moshe Brand, de son vrai nom, ne comprenait pas l’anglais, et encore moins le français. C’est ainsi qu’il transcrivait littéralement les paroles en hébreu pour les enregistrer. Certes, il aurait eu un rythme de dingue, mais au moins, il aurait été au pays et il n’aurait pas été le play-boy pour gamines hormonalement dérangées. Si ça se trouve, il aurait été un vieux beau, voire gay, mais il aurait eu une vie moins dérangée.
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Claude François (1er février 1939 – 11 mars 1978)
En voyant François Valéry récemment à la télé, je me suis dite : En fait, Claude François à 76 ans aurait été un croisement entre lui et Orlando [producteur et frère de Dalida, NDLR]. Ou alors il serait devenu l’équivalent français d’Elton John – option coming-out médiatique – ou de Liberace – option voilage de face. Car comme tout le monde le sait, il est mort électrocuté par un vibro dans l’oignon – pas taper, les fans, pas taper ! S’il avait vécu les années 1980 et 1990, je pense qu’à un moment, son image d’homme à femmes en aurait pris un sacré coup dans la gueule. Car si les paillettes étaient très in dans les années 1970, elles faisaient un peu tâche sur un homme, un vrai, dans la décennie suivante, et je ne pense pas que Cloclo aurait renoncé à ses chemises en satin pour paraître plus viril. Si ça se trouve, il aurait été en couple avec son producteur, au choix Orlando ou Gérard Louvin.
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Ceci n’est que le fruit de mon imagination – ou celle du Mari concernant Claude François [la meuf qui se dédouane parce qu’elle sait que des fans pourraient tomber dessus]. Toujours est-il qu’en tant que passionnée de musique et musicienne moi-même, je trouve assez facile de prêter des intentions aux artistes partis un peut trop tôt. Ce que je sais, c’est que j’ai de l’imagination pour en faire un troisième, mais que je veux bien vos contributions.
Il y a à peu près deux ans, j’ai déjà fait un article à propos des marches nuptiales. A l’époque, je ne m’étais penchée que sur les musiques accompagnant les cérémonies catholiques. Depuis, deux choses m’ont amenée à réfléchir sur la musique dans les cérémonies civiles ou autres.
En 2008, lorsque j’étais stagiaire, j’ai contribué à la publication du Guide du mariage civil d’Antoine d’Audiffret aux éditions de l’Atelier, dont j’avais déjà parlé à l’époque.
Je me suis mariée civilement récemment. Et la mairie où je me suis mariée intégrait la personnalisation de la bande-son. Etant donné que le Chevalier avait certains rêves de gosses (car entre nous deux, c’est lui, la petite fille qui rêvait du mariage de princesse), il s’en est donné à cœur joie avec les plus grands titres « romantiques » de la brit-pop.
Hier soir, j’ai discuté avec une vieille connaissance blogueuse que je n’ai jamais rencontrée, mais avec laquelle on discute depuis plusieurs années. Elle-même se marie cette année en faisant comme moi deux cérémonies : une cérémonie civile et une cérémonie laïque. Elle-même a décidé d’illustrer cette deuxième cérémonie avec des musiques assez géniales.
Même dans les cérémonies catholiques françaises, on cède de plus en plus à la tentation anglo-saxonne de virer Bach et Mendelssohn des cérémonies, comme je l’ai déjà montré. Et comme on se marie de moins en moins religieusement, la mairie a tendance à intégrer de plus en plus les aspects pompeux qui faisaient le charme des mariages religieux d’antan. Ma discussion d’hier soir m’a menée aussi sur la piste des cérémonies laïques, où on peut exprimer sans contraintes de cadre religieux ou civil son amour, mais où on a envie quand même de symboliser son amour par des textes et de la musique.
Voici donc ma petite sélection à vous qui voulez pimenter vos cérémonies de mariage cet été, en 10 ambiances proposées. Je vais donc faire cet article en deux parties, étant donné que j’ai beaucoup d’idées et que ça risque de vous prendre beaucoup de temps à lire en une seule fois.
Le mariage brit-pop de la grande époque
Je vous le dis tout de suite : c’est ce que nous avons adopté avec le Chevalier pour le mariage civil. Ca a été d’ailleurs une source de gag chez nos invités, surtout chez la famille et les invités de mon tendre époux, du genre Putain, t’as quand même pas osé ? Pourtant, depuis le début de notre relation, il me disait qu’il voulait que je sorte de la mairie sur There She Goes des La’s (1988) et surtout pas sur sa reprise bien plus connue de Six Pence None the Richer. Et pour pousser le délire un peu plus loin, nous avons osé Wonderwall d’Oasis (1995) à l’entrée. So cliché.
C’est pour qui ? Les vieux ados de la classe moyenne cultivée (comme moi et le Chevalier). Nés dans les années 1980, ils se pâment sur tout ce qui est anglais ET ce qui leur semble qualitatif depuis leur enfance : les Monty Pythons, Dr Who, la famille royale… et évidemment la musique (brit-pop, new-wave, electro en presque tout genre, etc.). Mais plus encore que la culture des années 1960 (dont je vais parler plus tard et qui représente un niveau supérieur de culture pour cet avatar), la culture anglaise des années 1990 a servi de puissant référent identitaire chez ces adolescents.
Exemples : outre ce que j’ai balancé au début de la démonstration, et sous contrôle du Chevalier (bien plus inspiré que moi), voici quelques chansons que vous pouvez vous-même réutiliser si tel est votre sensibilité.
The Verve – Lucky Man(1997)
Discussion entre le Chevalier et moi :
C’est ma chanson préférée de The Verve
C’est la mienne aussi…
J’aurais tellement voulu entrer dessus… D’ailleurs, pourquoi on ne l’a pas mise ?
La vie est une question de priorité.
Blur – Tender (1999)
Un peu moins évident à placer dans un mariage mainstream, mais si vous voulez quelque chose de réellement original et brit-pop, vous tapez à la bonne porte.
Le mariage grunge
Cette proposition d’illustration de mariage vient du Chevalier lui-même, parce que, personnellement, je n’y aurais pas pensé. Je ne renie certes pas mes cheveux gras et les chemises à carreaux que je portais, mais, à titre personnel, le mariage doit supporter un minimum de glamour. Mais j’avoue que mon mari, par les exemples qu’il donne, a bien saisi qu’il fallait apporter une dimension d’épique et de romantisme à la playlist. Je lui dis bravo.
C’est pour qui ? Pour les mêmes personnes que précédemment, mais qui ont décidé de construire leur vie sur le même mode dépressif et torturé que leurs atermoiements adolescents. Ou pour les nostalgiques des chemises à carreaux et des jeans troués.
Exemples
Guns’n’Roses – November Rain (1992)
Le Chevalier infirme ce choix, dans la mesure où ce n’est pas du grunge. Dans la mesure où j’ai traîné en classe de quatrième-troisième avec les mecs les plus métalleux et grungeux de la région (en collège privé, ouais ma gueule) et qu’ils rêvaient tous du même mariage que dans le clip, ceci est la raison de mon choix. Et comme dirait ma sœur lorsqu’elle veut préparer une cérémonie religieuse pour la famille : C’est non-négociable.
The Smashing Pumpkins – Tonight, Tonight (1995)
Ce choix de chanson est extrêmement judicieux : elle est épique et romantique, tout en intégrant les codes musicaux du grunge. C’est la chanson qu’on peut mettre lorsqu’un des conjoints est intransigeant sur l’ambiance musicale et que l’autre freine des quatre fers. Autrement dit : un bon compromis de grunge light.
Nirvana – Heart-Shaped Box (1993)
Ceci est la vraie chanson de puristes qui ne veulent pas faire de concessions. En réalité, elle a pour but premier de faire chier les belles-mères, ce qui fera beaucoup rire les personnes aussi cyniques que des grunge revendiqués au-delà de 15 ans. Une version alternative de ce choix serait About A Girl (1991), mais version unplugged.
Le mariage Swinging London et assimilés
Alias notre propre choix d’ambiance musicale pour la cérémonie religieuse. Parce qu’autant que l’Angleterre des années 1990, celle des années 1960 est une source de fascination et d’inspiration pour notre couple (sans déconner). Ce n’est pas pour rien que depuis presque deux ans, je me tape une exégèse en règle des Fab Four et que l’un de mes bandes originales cultes est celle de Good Morning England. Je dis Swinging London et assimilés, puisque dans notre cas, notre musique d’accompagnement se tournera davantage vers le pendant américain du mouvement (je vous laisse imaginer, merde).
C’est pour qui ? Pour les personnes qui ont reçu la musique de leurs parents adolescents en héritage. Ou les tarés de l’Angleterre 90’s qui veulent creuser en amont. Ou les personnes qui se sont rencontrés à une Surpat’. Ou les nostalgiques des Trente Glorieuses allergiques au yé-yé.
Exemples : Evidemment, vu le contexte de libération amoureuse qu’était l’époque, des exemples, il y en aurait à chier, ce pourquoi il s’est avéré trèèèès difficile de vous faire une sélection.
Procol Harum – A Whiter Shade of Pale (1967)
On est limite à la fin de la période du Swinging London qui sera bientôt remplacé par le Flower Power. Mais avec cette chanson, on reste dans une certaine forme de gnan-gnan inhérente aux cérémonies de mariage toutes formes confondues, et en plus, avec l’inspiration bachienne, on se place là dans la cérémonie traditionnelle. Un choix très consensuel, au final.
The Yardbirds – For Your Love (1965)
Une chanson plus énergique, plus dans l’esprit de la période, mais qui ne s’adapte pas à toutes les cérémonies, du fait de cette énergie qui tranche totalement avec le côté solennel. A éventuellement envisager pour la sortie, pour partie sur une note plus festive.
The Beatles – Here, There and Everywhere (1966)
Avoue, lecteur, que tu attendais la bave aux lèvres que je te cale un morceau des Fab Four depuis le moment où j’ai commencé à parler du Swinging London. Ce morceau composé par Paul McCartney a l’avantage d’être moins gnangnan que certains morceaux de la première période (Elle t’aimeuh ouaiiiis ouaiiiis ouais !) et moins psyché/instrumentalement chargé que certains morceaux de la seconde période.
Le mariage Flower Power et assimilés
Suite logique du type d’ambiance précédemment cité, l’ambiance musicale Flower Power se prête au romantisme suranné de l’institution du mariage. C’est également la bande-son idéale pour les cérémonies laïques placées sous le signe de la nature, de l’harmonie et des philosophies new age. Bref, si je n’étais pas catholique – et encore, beaucoup de cantiques que j’ai choisis ont été écrits dans un contexte hippie, sauf que chez nous, on appelle ça le mouvement charismatique –, encore à l’heure actuelle, j’aurais peut-être quarante-cinq ans de retard, mais cela m’aurait beaucoup inspiré sur le plan philosophique.
C’est pour qui ? Pour les enfants qui ont été élevés dans des communautés hippie et qui en revendiquent l’héritage – c’est-à-dire pas grand-monde en vérité. Pour ceux qui ne s’en sont pas remis quand le revivalWoodstock est passé dans les années 1990. Pour les militants de la cause tibétaine et des Indiens du Chiapas. Et pour ceux qui fleurissent la tombe de Jim Morrison au Père Lachaise.
Exemples
Tim Hardin – If I Were a Carpenter (1967)
Soit vous êtes super au fait de la variété internationale et vous connaissez davantage la version de Johnny Cash et June Carter (1970). Soit vous êtes calé sur la chanson française et vous connaissez la version de Johnny Halliday en plein délire christique (1970) – c’était son interprétation du Flower Power, prière de ne pas lui en vouloir. Mais cette chanson, si elle ne paraît pas très Flower Power dans l’optique du grand public, reprend pourtant les plus grandes thématiques : musique folk et pacifiste, discours imagé sur l’amour et les relations humaines… Personnellement, ma chanson de référence.
The Fifth Dimension – Aquarius/Let the Sunshine In (1969)
Medley de deux chansons tirées de la comédie musicale Hair (1967), je préfère cette orchestration à l’originale, qui présente moins de dynamisme. J’imagine très bien, après l’échange des vœux, une espèce de ronde avec tous les invités à la cérémonie sur cette chanson. Quand je vous dis que j’aurais tellement pu être une sale babos.
Janis Joplin – Piece of My Heart (1968)
N’oublions pas non plus le côté très rock et parfois très tourmenté de ce que peut être le Flower Power. Si la chanson a été interprété en premier lieu par Erma Franklin – sœur d’Aretha – en 1967, sa reprise par Big Brother and the Holding Company, avec l’amie Janis au chant, l’année suivante, en a fait une chanson de blues comme jamais on n’en fera plus. A réserver aux cérémonies plus « déglinguées » que les cérémonies illustrées par les précédentes chansons.
Le mariage soul
Je sais que je fais plaisir à plusieurs personnes fidèles de mon lectorat – Rose H. et la Siamoise pour ne pas les citer – en proposant ce genre d’ambiance pour un mariage réussi. Comme pour le Swinging London, pour peu que vous trouviez des célébrants assez ouverts, les ressources de la Motown, de la Stax et de Def Jam Records sont juste sans limites.
C’est pour qui ? Je m’adresse encore une fois aux nostalgiques de années 1960, mais côté musique afro-américaine. Je dis bien les années 1960, voire 1970, parce que sinon, je vous aurais collé Say You, Say Me de Lionel Richie, et je veux sincèrement vous épargner un mariage tartignolesque. Restons tout de même dans une limite de ce que je considère être le bon goût.
Exemples
Stevie Wonder – I Was Made To Love Her(1967)
Cette chanson est une contribution spontanée du Chevalier lorsque j’ai commence à parler d’ambiance pour un mariage soul. Outre le fait qu’il ait enregistré ce titre à l’âge de 17 ans, cette chanson pose déjà le style du bonhomme. Alors que d’autres chanteurs de soul peuvent en arriver à faire de la soupe, Stevie Wonder reste classe en toutes circonstances. Même quand il chante Cherie Amour.
Bill Withers – Lean On Me (1973)
Alors oui, quand Bill Withers chante ceci, la chanson prend davantage le sens du témoignage d’amitié ou de la relation entre Dieu et chaque homme. Mais quand tu arrives à méditer sur ces paroles concernant ton couple, c’est que tu as beaucoup avancé sur la construction de ton avenir avec ton conjoint. Dans ce cas, certes, votre avenir ne sera pas radieux, mais vous vous serez déjà entraînés à traverser les épreuves ensemble.
The Supremes – You Can’t Hurry Love (1966)
Si vous vous sentez l’âme d’un troll au point de martyriser vos demoiselles d’honneur à la mode américaine ou toute personne qui espère se caser à votre mariage, voici la chanson idéale. Ce titre fera aussi votre bonheur si vous vous mariez après 40 ans, alors que tout le monde avait perdu espoir de vous marier un jour.
Rendez-vous dans les prochains jours pour de nouvelles suggestions de marches nuptiales encore plus délirantes…